Non action ou action peuvent blesser le féminin, il s’agit toujours de choix. Dans les deux cas, le Masculin dénaturé remet son pouvoir à l’extérieur, cherche à être reconnu ou aimé par une instance extérieure et ne se reconnaît pas dans sa valeur personnelle. Pour rappel, la blessure fondamentale de l’énergie Masculine provient de sa séparation avec sa propre source Féminine. Cette blessure produit en lui une insécurité viscérale, un sentiment de solitude et une perte de guidance naturelle. Sa propre quête originelle et son désir ardent de faire connaître sa propre source et d’en révéler toute la beauté, mute alors sous forme d’une compulsion frénétique à vouloir retrouver une «maison», une mission et une direction. Cette recherche de sécurité vibratoire conduit naturellement l’énergie masculine à adhérer à des systèmes de valeurs qui lui assureront sécurité, quête et guidance d’intérim. A notre époque, ce masculin à trouver dans l’adhésion au patriarcat (PERE/DIEU) la réponse à ses besoins fondamentaux. Ainsi les promesses d’un « paradis, la quête du mérite de la récompense et les valeurs de l’idéals patriarcale remplace sa mission originelle. Je laisse au lecteur le soin de juger la nature des dérives possibles, mais j’attire son attention sur le faite qu’une personne qui passe la majeure partie de son temps dans son intériorité témoigne pour moi d’un évitement manifeste de l’incarnation. Beaucoup d’aspirant spirituel reste pour moi des « handicapés relationnels ». Le Masculin complètement coupé de son pôle d’AMOUR devient alors sec et déshumanisé, il se sent isolé intérieurement et dans une totale insécurité. Il peut même, à terme, devenir inapte à la vie terrestre et rechercher les ordres et les séminaires à l’abri d’un monde qu’il perçoit comme menaçant et dangereux. Il se coupe de l’expérience puisqu’il ne peut la ressentir qu’au risque de ressentir ses propres blessures de séparation. Il peut alors dans certains cas, toujours animé par un manque de sécurité, chercher à dominer, contrôler, hiérarchiser tout ce qui va lui permettre de mettre une certaine distance avec ses blessures ou de s’en protéger. Il adhère alors facilement à toute forme d’idéal, de combat, de cause en quête de reconnaissance et de pseudo promesses de récompenses et de sécurité. Il s’engage dans le « faire », l’action, le mouvement dans une course effrénée de reconnaissance, en évitant soigneusement de reconnaître sa propre séparation. Il cherche à combler un vide, qu’il perçoit comme un abîme sans fond et avec laquelle il souhaite mettre le plus de distance possible. Il fuit l’émotion et se réfugie dans la sphère mentale pour éviter de ressentir la blessure de son propre Féminin. Il théorise et cherche à transcender la matérialité afin d’y trouver inconsciemment une autre voie que celle de la rencontre avec son propre Féminin. Il se coupe de l’expérience et cherche à la sublimer, comme pour proclamer qu’il peut exister sans sa composante Féminine. Il regarde et juge de manière condescendante la matière et la physicalité en déniant ainsi sa propre incarnation. Il se comporte comme un anorexique qui vit une jubilation mentale et une forme de toute puissance à contrôler la matière.